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Sabbatini (saggi)_5  14/12/18  09:32  Pagina 565






                   Una repubblica tra due re: la Declaration di Giacomo Stuart     565


                      celeray point, Monsieur, que ces intelligences n’ayent etés tres differents de
                      ces lumieres que vous me communiqués: Nous avons sçu que par ordre du
                      Public  quattre  des  Principaux  de  la  Ville  avoient  etés  à  Ripafratta  (ou
                      Liberafatta) sur les frontieres de l’Etat, pour rencontrer et haranguer ce
                      Chevalier avec la Princesse Sobieski son Epouse; et que dans ces discours
                      on n’a ni pû ni voulu eviter de leur donner le tire de Majesté; titre injurieux
                      au Roy mon Maitre. Je pourrois vous nommer ces Messieurs qui se sont
                      acquittés de ce Compliment aussi bien que ceux qui ont eté destinés pour
                      leur Cortege à Lucques et aux Bains. Vous avouerez, Monsieur, que ces
                      Ceremonies surpassent de beaucoup celles qu’on pratique à la reception des
                      Princes Ordinaires, et ne pouvoient même convenir à Madame la Princesse
                      Sobieski en qualité de Princesse Sobieski. Les autres Princes de l’Italie, entre
                      les quels il y en à avec qui celuy que vous nommez le Prince Stuard pretend
                      une liason de Parentée, ont pourtant evité de luy faire des Compliments en
                      forme, se contentants de luy procurer des commodités ou des divertissements
                      sous l’Apparence d’un traitement par des Gentilhommes particuliers des païs
                      par ou il a passé.
                      Voila, Monsieur, en substance tout ce que j’ay a repondre à ce que vous me
                      faites  l’honneur  de  m’ecrire  :  vous  en  fairez  l’usage  que  vous  jugerez
                      convenable ; au reste, vous pouvez conter sur mon inclination à vous servir
                      en tout ce qui peut regarder votre personne ou votre Caractere, puisqu’on
                      ne scauroit etre avec plus d’Estime que je ne suis
                      Monsieur
                                  r
                                       r
                      De Turin ce 1. Sep. 1723.
                      Votre tres humble et tres Obeissant serviteur
                      J. Molesworth
                   [2]
                                      br
                      A Turin ce 17 Nov. 1723. NS.
                      Monsieur
                      Si je n’ay pas repondu jusques à cette heure à votre obligeante lettre du 22. e
                                      br
                          br
                      Nov. [sic per Sep. ] c’est que j’attendois de jour en jour les ordres de My
                      Lord Carteret su sujet de ce que vous me faites l’honneur de m’ecrire. Je
                      croy, puisque je suis encore sanN nouvelles sur cette matiere, que le voyage
                      du Roy mon Maitre à Berlin aura un peu interrompu le fil des Affaires pour
                      laisser une espace libre à la Satisfaction de deux Roys si entroitement unis
                      par le sang & l’Amitié ; peutetre même que dans cette Occasion il aura fallu
                      que bien d’autres negotiations ayent cedé au soins presens que demandoient
                      celles du Nort. Je n’ay pas manqué cependant de renouveller au Roy les
                      asseurances que la Republique donne de n’avoir eüe, dans les honneurs
                      qu’elle a fait rendre au Pretendant, aucune vüe contraire aux droits ni au
                      respect qu’elle professe etre dues au Roy George mon Maitre.
                      D’abord que les Secretaires d’Etat me signifieront la dessus les sentiments
                      de  mon  Souverain,  vous  pouvez  conter  que  je  n’auray  pas  moins
                      d’empressement de vous les apprendre que j’en ay de me declarer
                      Monsieur
                      Votre tres humble et tres Obeissant serviteur
                      J. Moleswoth


                   n.44                         Mediterranea - ricerche storiche - Anno XV - Dicembre 2018
                                                           ISSN 1824-3010 (stampa)  ISSN 1828-230X (online)
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