Page 35 - 1
P. 35

'Crisis', ‘decline’ and 'fall' of the Serenissima: remembering Venice as...   561


                    attacher  son  existence,  n’était  plus  qu’une  chimère  dont  l’empereur
                    Charles VI détruisit le prestige en choisissant Trieste pour l’établissement
                    de sa marine 73 .

                       Despite  occasional  flirtations  with  rearmament,  Venice  simply
                    could not compete with more powerful states. For Labaume this was
                    highlighted by Emo, who, despite successful actions against «les cor-
                    saires de Tunis […] n’obtint qu’une paix honteuse à sa patrie» because
                    the state could not afford «les sommes immenses» needed for his naval
                    actions. «La même nation, qui jadis avait triomphé de Constantinople,
                    et mis une barrière au débordement des Turcs, consentit à devenir
                    tributaire d’une régence barbaresque» . Venice was a paradox. If it
                                                          74
                    was its traditions of stability, its slowness to reform that had ensured
                    its durability, it also proved unable to adapt; it was military not com-
                    mercial weakness that signalled its doom:

                       Lorsque Venise se vit entourée d’États puissans, lorsque les grandes fa-
                    milles  furent  éteintes,  que  l’amour  de  la  patrie  et  les  nobles  exemples
                    devinrent de plus en plus rares, le sentiment  qu’elle eut de sa faiblesse fit
                    dégénérer toutes ses résolutions. L’usage heureux de la prudence en fit chez
                    elle une loi d’habitude. Craignant de s’égarer dans les voies nouvelles, elle ne
                    connut d’autre règles, pour le présent, que les leçons du passé; elle vieillit et
                    se dessécha dans la pratique répétée des mêmes maximes. Enfin, semblable
                    à l’eau dormante de ses lagunes, que nul vent s’agite, que nulle tempête ne
                    remue.  […]  dès  long-temps  elle  avait  cessé  de  vivre;  elle  ne  fit  que  cesser
                    d’être 75 .

                       Labaume, of course, skirted over the fact that Venice fell not be-
                    cause its repetition of old maxims, or hostility to change, but because
                    Bonaparte  disregarded  its  neutrality  and  independence.  Labaume’s
                    matter-of-fact comment that Venice «a été constitué partie intégrante
                    de son royaume d’Italie» lacks any gushing praise or sense of future
                    grandeur: he knew that Venice was now no more than a departmental
                    capital, shorn of trade and status .
                                                     76

                       What then of Daru, whom I so long vilified as Napoleon’s crea-
                    ture, a mere apologist for the overthrow of Venice? I have come to
                    realise that such a caricature of Daru is unfair and unhistorical.
                    Daru  published  his  great  work  in  the  years  after  the  second


                       73  Ibidem, p. 423.
                       74  Ibidem, p. 431.
                       75  Ibidem, pp. 438-9.
                       76  Ibidem, pp. 439.


                                               Mediterranea – ricerche storiche – Anno XIX – Dicembre 2022
                                                           ISSN 1824-3010 (stampa)  ISSN 1828-230X (online)
   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40